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La condition des
femmes au Moyen Age |
Condition
des femmes au Moyen Age
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Le mariage |
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Le consentement
des deux conjoints est nécessaire.
La cérémonie est
sacralisée, bénie par un prêtre (mais il peut y avoir des
exceptions).
Pour protéger la
femme contre son mari, il est ordonné à celui-ci de lui
constituer un douaire, un capital, dont le montant est fixé au
tiers ou à la moitié de ses biens selon les régions.
A la mort de la femme, le douaire revient aux enfants de son
époux, même si elle est remariée.
La répudiation
est interdite.
L'adultère est
sérieusement condamné.
Le divorce n'est
autorisé qu'en trois cas après une enquète de moralité
effectuée par un prêtre et la consultation de témoins :
- la stérilité ou l'impuissance ;
- la consanguinité étendue au 7° degré de parenté ;
- l'ordination ultérieure de l'un des conjoints (de nombreuses
femmes furent obligées d'entrer au couvent à une certaine
époque. Charlemagne, pour former des alliances, n'hésita pas à
utiliser ce procédé).
En Ecosse, la
cérémonie peut se passer de la bénédiction d'un prêtre. Il
suffit que les deux conjoints affirment devant témoins être
mari et femme pour que le mariage soit effectif.
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Les droits |
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Les femmes du
petit peuple et les bourgeoises jouissent d'un assez grande
liberté. Majeures à douze ans, elles sont libres de gérer
leurs biens, de se marier, de voter même !
Bien des métiers leur sont accessibles.
Pour la femme noble, il
en va tout autrement.
Dans l'univers violent, agressif, essentiellement viril des
châteaux, elle ne compte guère. Son sort est lié à la terre,
seule garantie du pouvoir. Ainsi est-elle une monnaie d'échange
pour les seigneurs qui désirent accroître leurs biens et
assurer une descendance.
Les fillettes sont promises parfois dès leur naissance à des
hommes souvent bien plus âgées qu'elles. Leur rôle est
pourtant non négligeable puisqu'en l'absence de leur époux qui,
lorsqu'il n'est pas en guerre, s'adonne à la chasse, c'est à
elles de gérer et d'administrer leurs biens.
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On ne se marie jamais
au mois de mai. Lors des fêtes de mai, garçons et
filles se réunissent pour chanter et danser dans les
prés.
Pour célébrer le retour du printemps, les hommes et les
femmes se courtisent librement.
Les jeunes gens élisent leur reine, une femme mariée,
qui se choisit un partenaire autre que son " jaloux
" de mari. |
Dans les
châteaux les liens du de la parenté sont renforcés. La
femme règne en maîtresse sur le petit monde des
chevaliers et des écuyers, célibataires. On aime se
distraire et les fêtes sont nombreuses: mariages,
tournois, adoubements,... |
Le prestige de la
DAME, l'épouse du seigneur est considérable dans le coeur des
guerriers. Elle cristallise leurs rêves, leurs désirs, leurs
espoirs. Le chevalier doit se montrer prêt à mourir
héroïquement pour son amie, alors que celle-ci est censé le
protéger par son amour et lui inspire vaillance et courage.
Mais l'union des coeurs devient le principe de toutes les vertus.
L'amour devient un art, une mystique, une exaltation de l'âme et
une délicieuse souffrance.
REGLES DE L'AMOUR COURTOIS
- Le mariage ne doit pas
empêcher d'aimer
- Qui n'est pas jaloux ne
peut aimer
- On ne peut accorder son
coeur à deux femmes à la fois
- L'amour augmente ou
diminue, il se renouvelle sans cesse
- L'amant ne peut rien
obtenir sans l'accord de sa dame
- L'homme ne peut aimer
qu'après la puberté
- A la mort de son amant(e),
un délai de deux ans est nécessaire avant de s'adonner
à un nouvel amour
- Personne ne doit être
privé de l'être aimé sans la meilleure des raisons
- On ne peut aimer sans y
être incité par l'amour
- Amoureux n'est pas avare
- L'amant doit aimer une
femme de condition supérieure à la sienne
- Le parfait amant ne
désire d'autres étreintes que celles de son amante
- L'amour doit rester secret
s'il veut durer
- La conquête amoureuse
doit être difficile : c'est ce qui donne son prix à
l'amour
- Le parfait amant pâlit en
présence de sa dame
- Quand un amant aperçoit
l'objet de son amour, son coeur tressaille
- Un nouvel amour chasse
l'ancien
- Seule la vertu rend digne
d'être aimé
- Lorsque l'amour diminue,
puis disparaît, il est rare qu'il reprenne vigueur
- L'amoureux vît dans la
crainte
- La jalousie fait croitre
l'amour
- Lorsqu'un amant soupçonne
son amante, la jalousie et la passion augmentent
- Tourmenté par l'amour,
l'amant dort peu et mange moins
- L'amant doit agir en
pensant à sa dame
- Le parfait amant n'aime
que ce qu'il pense plaire à sa dame
- L'amant ne saurait rien
refuser à celle que son coeur a élue
- L'amant n'est jamais
rassasié des plaisirs que lui apporte sa dame
- Le plus petit soupçon
incite l'amant à soupçonner le pire chez sa bien-aimée
- Amour ne rime pas avec
luxure
- Le véritable amant est
obsédé sans relâche par l'image de celle qu'il aime
- Rien n'empêche une femme
d'être aimé par deux hommes et un homme d'être aimé
par deux femmes
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Epuré du réalisme de
l'amour chevaleresque, la Fin'Amor répond à quelques critères. |
- L'amour est
obligatoirement adultère.
Les mariages nobles n'étant pas une affaire de
sentiments, la passion ne peut être trouvée
qu'ailleurs. L'échange des coeurs, la fidélité
promise, n'engage alors plus les biens, mais les
personnes.
- L'amour exige le secret,
pas seulement pour son caractère adultérin, mais aussi
parce qu'il est une chose trop grave pour être
divulgué.
- La dame est toujours de
condition supérieure à celle de son amant, un chevalier
célibataire.
L'attitude de ce dernier, calquée sur le système
féodal, doit être pleine d'humilité, de réserve et de
soumission. Il est son " homme-lige ", son
vassal, d'une loyauté et d'une fidélité sans faille.
En retour, la dame et l'amour ont le pouvoir d'inspirer
au chevalier toutes les vertus, valeur morale et parfaite
courtoisie.
[Croyance : seul l'amour peut mener l'homme à la
perfection morale puisqu'il engendre et développe toutes
les vertus.]
- La dame est lointaine,
inaccessible, nimbée de mysticisme.
Dans sa conquête amoureuse, le chevalier est confronté
à des obstacles, des épreuves ; ce peuvent être : le
mari jaloux, l'éloignement de la personne,... Il faut
être prêt à mourir pour l'élue. En retour, la dame
accorde à son amant un baiser, une étreinte, ou la joie
d'admirer sa nudité.
- La chasteté est la fois
l'épreuve et la récompense suprême : la petite
cérémonie de l' assag
(l'essai). Elle donne à la dame le moyen de vérifier
dans qu'elle mesure son ami est capable de la respecter,
alors que, couché à côté d'elle, il est dans une
situation extrêmement tentatrice.
Tous les subterfuges érotiques sont autorisés, à
condition de ne pas en venir au fait (baisers,
étreintes, caresses).
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